Hello mes Queens!
Aujourd hui j ai voulu vous parler de l'exposition de notre cher Seydou Keita au
Aujourd hui j ai voulu vous parler de l'exposition de notre cher Seydou Keita au
Grand
Palais.
Seydou
Keïta représente une génération élevée sous la colonisation et
faisant
le lien avec l'indépendance. L'exposition qui s'ouvre au Grand Palais, a une valeur
le lien avec l'indépendance. L'exposition qui s'ouvre au Grand Palais, a une valeur
symbolique forte car elle rend hommage non seulement à
un grand artiste,
mais à celui qui fut un pionnier de l'art photographique de son pays, le Mali,
avant même l'indépendance, en 1960.
mais à celui qui fut un pionnier de l'art photographique de son pays, le Mali,
avant même l'indépendance, en 1960.
Les
oeuvres montrées, pas moins de 300 photographies en tout, parmi
lesquelles ses clichés les plus anciens et les plus rares, reflètent une
période tout à fait singulière dans l'Afrique de l'Ouest, courant de 1948 à 1959,
parcourant ainsi les dernières années de la domination coloniale française.
Sous forme de portraits posés, très nets et cadrés avec le plus grand soin,
ces images révèlent les multiples visages et aspirations d'une population
désireuse de se montrer prospère, élégante, moderne et pourquoi pas bourgeoise.
lesquelles ses clichés les plus anciens et les plus rares, reflètent une
période tout à fait singulière dans l'Afrique de l'Ouest, courant de 1948 à 1959,
parcourant ainsi les dernières années de la domination coloniale française.
Sous forme de portraits posés, très nets et cadrés avec le plus grand soin,
ces images révèlent les multiples visages et aspirations d'une population
désireuse de se montrer prospère, élégante, moderne et pourquoi pas bourgeoise.
"En
plus d'être un excellent photographe, raconte le marchand d'art
André
Magnin, Seydou était un parfait businessman. Il répétait souvent que son
principal souci avait été de satisfaire ses clients. En ce sens, il avait d'emblée
tout compris des enjeux de la photographie et de la représentation." Magnin fut
l'un de ses découvreurs vers 1990 pour le compte du collectionneur Jean Pigozzi,
l'un des grands prêteurs de l'exposition avec la collection Agnès b et la Fondation
Cartier. Il se souvient d'un homme fier et conscient de son art, "musulman très
pratiquant, secret et pas très bavard, en fait plutôt froid et sec".
Magnin, Seydou était un parfait businessman. Il répétait souvent que son
principal souci avait été de satisfaire ses clients. En ce sens, il avait d'emblée
tout compris des enjeux de la photographie et de la représentation." Magnin fut
l'un de ses découvreurs vers 1990 pour le compte du collectionneur Jean Pigozzi,
l'un des grands prêteurs de l'exposition avec la collection Agnès b et la Fondation
Cartier. Il se souvient d'un homme fier et conscient de son art, "musulman très
pratiquant, secret et pas très bavard, en fait plutôt froid et sec".
"Seydou
avait eu trois épouses et 17 enfants mais je lui ai connu peu
d'amis.
Son succès international, survenu à la fin de sa vie, l'avait sans aucun doute
agréablement surpris,mais il l'avait peut-être mis à distance. On ne dit pas qu'on
est fortuné en Afrique,sinon on est vite dépouillé! Il s'est considérablement
enrichi mais il l'a souvent caché,allant parfois jusqu'à déclarer qu'il ne gagnait rien."
Son succès international, survenu à la fin de sa vie, l'avait sans aucun doute
agréablement surpris,mais il l'avait peut-être mis à distance. On ne dit pas qu'on
est fortuné en Afrique,sinon on est vite dépouillé! Il s'est considérablement
enrichi mais il l'a souvent caché,allant parfois jusqu'à déclarer qu'il ne gagnait rien."
QUI
EST SAIDOU KEITA?
Saidou
Keita est né vers 1921 à Bamako, décédé en 2001 lors d'un
déplacement
à Paris, Seydou Keïta fut un autodidacte de la photographie. Sa vocation s'affirme
dès les années 1930 au hasard d'un cadeau alors qu'il est apprenti menuisier et que
l'un de ses oncles, de retour du Sénégal, lui offre son premier appareil photo,
un Kodak Brownie Flash. Le jeune Keïta se passionne et, surtout, jouit des conseils
de son voisin Mountaga Dembélé, un instituteur ayant lui-même appris les bases
de la photographie en France, et "dont l'œuvre est malheureusement disparue",
précise Yves Aupetitallot. Keïta bénéficie aussi de l'aide matérielle d'un expatrié
français qui tient alors le Photo Hall soudanais à Bamako : ce dernier lui fournit
les papiers et bains nécessaires aux tirages.
à Paris, Seydou Keïta fut un autodidacte de la photographie. Sa vocation s'affirme
dès les années 1930 au hasard d'un cadeau alors qu'il est apprenti menuisier et que
l'un de ses oncles, de retour du Sénégal, lui offre son premier appareil photo,
un Kodak Brownie Flash. Le jeune Keïta se passionne et, surtout, jouit des conseils
de son voisin Mountaga Dembélé, un instituteur ayant lui-même appris les bases
de la photographie en France, et "dont l'œuvre est malheureusement disparue",
précise Yves Aupetitallot. Keïta bénéficie aussi de l'aide matérielle d'un expatrié
français qui tient alors le Photo Hall soudanais à Bamako : ce dernier lui fournit
les papiers et bains nécessaires aux tirages.
En
1948, année de son premier mariage, tout près de la gare centrale
de la future
capitale du Mali, alors encore nommé le Soudan français, le photographe
improvise son studio sur une vingtaine de mètres carrés au milieu de la cour
familiale. Ce choix, pignon sur rue, lui permet d'utiliser la lumière naturelle et
de compter, parmi ses clients, des voyageurs en transit qui, eux-mêmes,
incarnent les prémices d'une jeunesse africaine émancipée. "Sur de nombreux de
ses clichés, on voit d'élégantes sénégalaises, dont on a compris par la suite qu'elles
étaient liées aux chemins de fer", indique Aupetitallot, qui voit là une clé dans
l'œuvre de Keïta. "Il a su capter une clientèle globalement jeune et belle, soucieuse
de paraître libre, riche, volontiers vêtue à l'occidentale. Un peu comme celle d'Alain
Mabanckou, (un de mes auteurs préféré) premier écrivain africain à entrer au
Collège de France, je dirais que son œuvre est née de la fracture coloniale, et
que cela la rend encore plus passionnante et touchante."
capitale du Mali, alors encore nommé le Soudan français, le photographe
improvise son studio sur une vingtaine de mètres carrés au milieu de la cour
familiale. Ce choix, pignon sur rue, lui permet d'utiliser la lumière naturelle et
de compter, parmi ses clients, des voyageurs en transit qui, eux-mêmes,
incarnent les prémices d'une jeunesse africaine émancipée. "Sur de nombreux de
ses clichés, on voit d'élégantes sénégalaises, dont on a compris par la suite qu'elles
étaient liées aux chemins de fer", indique Aupetitallot, qui voit là une clé dans
l'œuvre de Keïta. "Il a su capter une clientèle globalement jeune et belle, soucieuse
de paraître libre, riche, volontiers vêtue à l'occidentale. Un peu comme celle d'Alain
Mabanckou, (un de mes auteurs préféré) premier écrivain africain à entrer au
Collège de France, je dirais que son œuvre est née de la fracture coloniale, et
que cela la rend encore plus passionnante et touchante."
"Regardez
bien la précision des poses, que ce soit la disposition des mains,
des
regards ou la position de chaque pli de robe, recommande André Magnin. Keïta
soignait tellement la photo qu'il cachait les moindres défauts et n'hésitait pas à
embellir l'image." Pour ce faire, il dispose notamment de grands tissus chamarrés
et des accessoires divers ou inattendus : parapluies, fusils, mobylettes ou même
des voitures…
On reconnaît souvent les mêmes objets d'une photo
à l'autre : tous lui appartenaient.
Il a ainsi très bien gagné sa vie, les gens faisaient la queue pour obtenir
une séance chez lui."
regards ou la position de chaque pli de robe, recommande André Magnin. Keïta
soignait tellement la photo qu'il cachait les moindres défauts et n'hésitait pas à
embellir l'image." Pour ce faire, il dispose notamment de grands tissus chamarrés
et des accessoires divers ou inattendus : parapluies, fusils, mobylettes ou même
des voitures…
Young Cyclist with Beret, 1949-1951 |
Il a ainsi très bien gagné sa vie, les gens faisaient la queue pour obtenir
une séance chez lui."
Seydou
Keïta, est recruté par Modibo Keïta, le premier président de la
république
du Mali, ferme son studio. Il faudra attendre 1994 pour que la France le découvre.
Et avec lui, comme l'affirme Yves Aupetitallot, « l'ère d'une photographie africaine
qui, tout en puisant dans ses racines et dans son histoire, affirma sa modernité ».
du Mali, ferme son studio. Il faudra attendre 1994 pour que la France le découvre.
Et avec lui, comme l'affirme Yves Aupetitallot, « l'ère d'une photographie africaine
qui, tout en puisant dans ses racines et dans son histoire, affirma sa modernité ».
Je
vous invite à aller faire un tour.
C'
est pas dire mais je rencontre très peu de personne de couleur dans
ce genre d' expo,
vous n'avez aucune excuse les beaux jours approchent .L'afrique est le cœur de
l'humanité, alors venez soutenir nos artistes africains.
Vous pouvez acheter le livre de photo qui regroupe toute photos de l exposition.Le mien va retrouver ma bibliothèque.
vous n'avez aucune excuse les beaux jours approchent .L'afrique est le cœur de
l'humanité, alors venez soutenir nos artistes africains.
Vous pouvez acheter le livre de photo qui regroupe toute photos de l exposition.Le mien va retrouver ma bibliothèque.
GRAND
PALAIS
Seydou
Keïta
31
Mars 2016 - 11 Juillet 2016
Lundi,
jeudi, vendredi, samedi et dimanche de 10h à 20h.
Nocturne le mercredi de 10h à 22h.
Nocturne le mercredi de 10h à 22h.
Fermé
tous les mardis.
Plein
tarif :
10€Tarif
réduit :
7€Tarif
tribu (4
personnes dont 2 jeunes 16-25 ans) : 27 € -
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